En 2019 j’ai acheté une maison et un terrain au bord d’une forêt, à quelques kilomètres de la maison de mon enfance. J’ai trouvé des objets enterrés dans mon jardin : des outils transformés par la rouille en formes énigmatiques et dépourvues d’utilité pratique. Je les ai restaurés et les ai vus se métaphorphoser encore, premiers signes d’un langage pour raconter une histoire : celle d’un lieu qui lui aussi se transforme, histoire du faire maison. Il s’agit tout autant de créer une archive à partir de ce qui est à disposition sur place seulement : observation et spéculation. C’est un mouvement commun de récit et d’invention, avec la maison et le terrain. J’ai aussi peint les paysages autour de la maison, comme des cartes postales. Les objets et les peintures sont réunies comme une archive fictionnelle, produit de l’invention permanente des histoires individuelles.

collection - caillou et images trouvés