Alma Charry ❁ new ♥old   

                           


                     
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Expositions

2023
Faire maison, Collège Le Vieux Colombier, Le Mans (solo)
trouver des signes là où il y en a, avec Louis Niermans, Drama Galerie, Rennes (duo)
Persona, sur l’invitation de la revue Chiche, Zoème, Marseille (solo)
Collection ‘23, Uprise art gallery, New York (groupe)

2022
Paysages envahis par la douceur, Moulin Blanchard, Nocé (solo)

2021
Faire maison, Chapelle St Lyphard, La Ferté Bernard (solo)

2019
Haihatus resident’s group show, Joutsa, Finlande (groupe)
Fumée Blanche Bon Signe, Galerie du Popup!, Paris (solo)
Capsule Radieuse, Piacé le Radieux, Piacé (groupe)

2017
Ilustrative Festival, DirektorenHaus, Berlin (groupe)



Texte

Tous les jours j’accumule des images qui me plaisent. C’est comme un jeu de reconnaissance, ou bien trouver les pièces d’un puzzle infini. Je me fabrique un répertoire, une culture personnelle, toujours mouvante. C’est le vocabulaire de mes peintures.

Peindre m’est utile. C’est un aide-mémoire. Je documente et je rêve. Je peins pour inventorier et inventer de nouveaux rituels et de nouveaux savoirs, en regardant les saisons qui passent, les fleurs dont j’apprends le nom, la couleur des routes et des champs autour de chez moi, mais aussi les reportages archéologiques à la télé ou même ce qui défile sur mon téléphone.

C’est employer la matière du quotidien : je suis particulièrement attirée par ce qui est au plus proche. Pas comme une manière de me soustraire au monde, mais comme un point où me tenir pour regarder plus précisément. Ma pratique de la peinture est ancrée dans la ruralité, le sensible, les transformations : la magie qui est juste là, comme une enveloppe augmentant toute chose.

Les images collectionnées réapparaissent parfois comme des amulettes accrochées à la surface de l’image, des symboles protecteurs. Parfois sous forme de fenêtres délimitées, souvent des paysages ouvrant de nouveaux espaces, de nouvelles pistes. Dans les deux cas ces assemblages répondent à un besoin de raconter autant que d’inventer. Un besoin d’exprimer la réalité telle que je la perçois, mais aussi de la créer, la modeler : de nouvelles histoires semi-fictionelles et silencieuses émergent. Inventer des histoires pour re-dire le passé, prendre note du présent et, inévitablement, affecter les sensibilités et les compréhensions futures. C’est un cycle, une pratique d’entretien de la porosité entre la réalité et l’invention.

J’ai depuis peu intégré à ma pratique la fabrication d’objets (métal et bois) qui viennent participer à mon processus de collecte et d’assemblage.

Alma Charry







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Je publie aussi des livres et des zines @pierresouple